C - Gants
Les gants sont utilisés aussi bien pour se prémunir du risque biologique que du risque chimique. Ils permettent en effet de se protéger de la transmission d'agents infectieux par contact avec du sang, des sécrétions ou des liquides biologiques. Les risques afférents aux produits chimiques sont également nombreux, leur contact avec la peau peut être la cause de brûlures, d'irritations ou même d'intoxications.
Le port des gants de protection est donc indispensable même s'il ne doit pas se substituer aux mesures qui pourraient éviter tout contact cutané avec des produits chimique ou biologique.
Mais ATTENTION, qu'il s'agisse du risque chimique ou du risque biologique, la barrière de protection offerte par les gants n'est pas absolue.
Un gant approprié aux risques et contraintes devra posséder les propriétés suivantes :
- être résistant au produit manipulé.
Les protections assurées par les gants sont identifiables par des pictogrammes.
En ce qui concerne le risque chimique, des tables de résistance chimiques sont proposées par les fournisseurs de gants (ex : Shield scientific). On peut y trouver des données sur la dégradation et/ou la perméation des gants vis à vis des produits chimiques les plus courants. Mais attention, les temps de perméation ne sont pas des durées de protection. A l'usage, la durée réelle de protection dépend du matériau (voir Quels matériaux pour quels produits ?), de son épaisseur, de la concentration du produit chimique et de sa température, des sollicitations mécaniques et du mode de contact entre le gant et le produit chimique.
Pour ce qui est du risque biologiques, les gants en latex, nitrile ou vinyle forment une barrière équivalente contre les microorganismes. La qualité de cette barrière évolue toute fois différemment lors de l'utilisation selon le matériau du gant. L'intégrité de la barrière se maintient plus longtemps pour les gants en caoutchouc (latex, nitrile) que pour les gants en vinyle.
- être en bon état : un gant percé, par exemple, induit pour l'utilisateur un faux sentiment de sécurité et accroit le risque de lésion cutanée.
A savoir : les gants, même à l'état neuf, ne constituent pas une barrière absolue vis à vis des petites particules telles que le virus car le matériau des gants est traversé de trous microscopiques indétectables. De plus, la barrière de protection s'amoindrit avec le temps et la perméabilité augmente donc au cours de l'utilisation. Cependant, les risques d'exposition doivent néanmoins être relativisés en tenant compte de plusieurs éléments : (i) seule une faible quantité d'unités infectieuses est capable de traverser le gant, (ii) la peau saine constitue une barrière complémentaire, (iii) le changement fréquent de gants est recommandé. Pour les actes à risque élevé d'exposition, la protection des mains peut être améliorée par double-gantage.
Attention aux bijoux ou ongles longs qui peuvent endommager les gants.
- être confortable et adapté à la tâche à réaliser : le gant doit être parfaitement ajusté à la main de l'utilisateur. Attention à la taille, l'épaisseur et la texture du gant qui peuvent induire une gène sinon un risque supplémentaire lors de l'utilisation.
usage non recommandé !
- Eviter tout contact des gants souillés avec d'autres parties du corps ou objets (téléphone, poignées de porte...)
- Ne pas essuyer les gants sur le vêtement de travail
- Changer fréquemment les gants
- Ne pas fumer, boire ou manger avec les gants
- Se laver les mains avant et après chaque utilisation de gants à l'eau et au savon doux
- Retirer les gants sans se contaminer les mains :
Les gants doivent être traités comme des déchets contaminés. Ils doivent rejoindre le circuit d'élimination spécifique au risque qu'ils représentent.
Pour en savoir plus, consulter les dossiers de l'INRS :
ED112 Des gants contre le risque chimique
ED118 Gants de protection pour les métiers de la santé